Mentalisme et Communication : Scanner l'Attaquant (Avant qu'il ne soit un Attaquant)
- francisbielak

- 26 sept.
- 3 min de lecture
Salut les guerriers du verbe (et les ninjas de la courtoisie) !
En tant que mentaliste, mon travail consiste à anticiper les pensées et les réactions. Sur scène, j'utilise ça pour bluffer et créer l'illusion. Dans la rue ou en gestion de crise professionnelle, j'utilise ça pour vous garder en vie et en sécurité. C'est le même set de compétences, juste avec des enjeux un peu différents (une mauvaise lecture sur scène, c'est un sifflet ; une mauvaise lecture dans le parking, c'est... bien moins drôle).
L'erreur commune en self-défense, c'est de se concentrer sur l'arsenal physique. C'est bien, mais c'est réactif. La self-défense intelligente est proactive et elle commence par le diagnostic.
Quand j'entre dans une pièce, quand je croise quelqu'un, mon cerveau ne dit pas "Danger ou pas danger ?". Il dit : "Quelle est son intention ? Quel est son niveau de frustration ? Est-ce qu'il bluffe ou est-ce qu'il est vraiment capable de passer à l'acte ?"
C'est ce que j'appelle le "Cold Reading" appliqué à la menace.
Le Langage Corporel : Le CV Non Sollicité de l'Agresseur
Imaginez la scène : le type que j'ai croisé au bar (celui de l'histoire précédente) est devant moi.
S'il crie, mais que ses mains sont dans ses poches ou qu'il tripote son téléphone, son niveau de menace est souvent plus bas. Il cherche l'attention, pas la confrontation. C'est l'agressivité du paon qui fait la roue.
S'il crie, mais que ses épaules sont relevées, sa mâchoire serrée, et surtout, si ses mains sont ouvertes, légèrement levées (comme pour dire "Quoi ?"), c'est la phase d'attaque imminente. Il prépare son corps à l'action.
S'il ne dit rien, mais qu'il fixe votre épaule droite ou votre ventre (ce sont souvent des points d'ancrage visuels avant la frappe) et qu'il réduit la distance trop rapidement... là, mon alarme interne sonne en mode alerte rouge.
Mon secret de mentaliste ? Je ne réponds jamais au mot. Je réponds à l'intention que je lis dans son corps.
Si je lis la peur ou le bluff derrière sa grande gueule, je peux me permettre un ton légèrement plus condescendant, mais empathique. Je peux le dégonfler. Si je lis l'intention pure, je ne perds pas de temps à argumenter : je crée la distance, je me mets en position d'alerte, et j'utilise la parole pour gagner du temps, pas pour le convaincre.
Dans le livre "La synergie entre communication et self-défense", Bernardo et moi vous donnons des grilles de lecture très précises pour devenir votre propre détecteur de mensonges comportemental. Parce que si vous savez ce que l'autre est sur le point de faire, vous avez déjà une longueur d'avance colossale. Vous contrôlez la seule chose qui compte : le timing de votre réaction.
Votre confiance en soi vient de là, pas du fait que vous avez fait 50 pompes ce matin. Elle vient de la certitude que vous avez lu le script avant que l'acteur principal ne commence à parler.
J'ai vu des situations incroyables se résoudre sans un seul coup, juste par la puissance des mots. Le plus beau combat est celui qu'on ne mène pas. J'espère que ces aperçus de mes techniques de désescalade cognitive vous ont convaincu que votre bouche est une arme plus redoutable que votre poing.
Si vous voulez connaître toutes ces histoires, si vous voulez maîtriser toutes les techniques que j'ai développées en tant qu'expert et mentaliste (y compris celle en prison... sans que j'y sois en tant que détenu, rassurez-vous !), mon livre est un recueil de ces leçons de vie.
Arrêtez de prendre des coups. Commencez à les éviter.
Votre exemplaire de "La synergie entre communication et self-défense" vous attend.
Dites-moi en commentaire : Quelle a été votre situation la plus délicate que vous avez réussie à résoudre sans utiliser la force ? Je lis toutes vos histoires !
Francis



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