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Le 4ème Dan du Bla-Bla : Comment transformer une "joute verbale" en spectacle de mentalisme (et sauver votre peau au passage) 

Salut l'artiste !


C'est moi, votre blogueur, expert en self-défense personnelle et professionnelle, et accessoirement, mentaliste, qui prend la plume aujourd'hui. Installez-vous confortablement, je sors mes menottes... de velours !


Si je vous dis "gestion de conflit verbal", j'entends déjà certains d'entre vous bailler. Vous pensez aux formations où l'on vous rabâche le jargon de la communication non-violente (qui, avouons-le, est souvent plus violent pour le cerveau qu'autre chose). Mais, cher lecteur, mon approche est différente, vous me connaissez. Imaginez un combat de rue où votre seule arme est... votre bouche. Non, pas pour mordre – quoique –, mais pour décoder, désamorcer et disparaître comme un prestidigitateur après son meilleur tour.


Aujourd'hui, je veux vous parler de la seule vraie "compétence martiale" que vous utiliserez 99,99% du temps : la Synergie entre Communication et Self-Défense. Tiens, comme par magie, c'est justement le titre de mon tout nouveau livre, co-écrit avec mon ami et complice de tatami, l'immense Bernardo !


Annonce fracassante : L'arme secrète est dans votre tête (et maintenant dans un livre)


Ce bouquin, c'est ma plus belle pirouette. J'y ai condensé deux décennies d'expérience sur le terrain (oui, l'époque où j'étais dans un Groupe d'Intervention), mélangé à mes techniques de mentaliste pour lire les intentions, et le tout saupoudré de l'expertise de Bernardo en arts martiaux et gestion du stress. Bref, c'est l'alchimie entre la science du combat et l'art de la parole.

Pour illustrer le cœur de notre méthode, nous allons nous plonger dans une Mise en situation : gérer un conflit verbal.


Mise en Scène : Le Client Furieux et le Mentaliste stoïque


Imaginez que vous êtes le gérant d'un établissement, ou juste debout dans une file d'attente, et qu'un individu, appelons-le Bernard (sans O, pour éviter toute confusion avec mon génial co-auteur), arrive, le visage rouge, la mâchoire serrée, et commence à vomir ses frustrations sur vous.


« Ça fait quarante-cinq minutes que j'attends ! C'est inadmissible ! Vous êtes incompétent ! Je vais faire fermer cet endroit ! »

La première réaction de l'humain normal ? Monter en pression. La mienne ? C'est le signal de mon Mental Scan personnel.


Acte I : Le décryptage Non-Verbal (Mon Moment Mentaliste)


J'ai une règle d'or, tirée de mes nuits à décoder le langage non verbal pour le spectacle : les mots mentent, le corps jamais.


Quand Bernard s'énerve, je ne l'écoute pas, je le lis.

  • Le Regard de Lynx : Est-ce qu'il fixe mes yeux (signe de rage personnelle) ou est-ce qu'il balaye l'environnement (signe d'un besoin de reconnaissance sociale) ?

  • Les Main(s) de Cobra : Où sont ses mains ? Sont-elles en l'air, paumes ouvertes (colère expressive, mais non menaçante physiquement) ? Sont-elles cachées, ou pire, le poing serré et remontant (préparation à l'action physique) ? Si je vois la tension dans son poing, je passe en alerte rouge, mais mon visage, lui, reste un lac gelé.

  • La Distance de Sécurité : Je m'assure toujours d'avoir une distance d'une jambe tendue. Mon corps, sans même que j'y pense, adopte une garde masquée (une jambe légèrement en arrière, le poids bien réparti) – une routine que j'ai forgée pendant plus de 20 ans d'interventions. C'est le plus beau tour de magie : être en garde sans que personne ne le sache.


Le décryptage me donne le diagnostic : Bernard n'est pas là pour se battre. Il est là pour une crise d'ego en public. Il a besoin d'être entendu. Mon expertise en gestion de conflit me le hurle.


Acte II : La Communication comme désamorceur (Le Coup de Maître)


Ici, on applique les principes de mon nouveau livre. C'est le moment où ma bouche devient un bouclier en titane.


1. L'Humour (Mon Ton Préféré)


L'humour n'est pas là pour le vexer, mais pour casser le rythme de sa colère. Une colère, c'est une mélodie montante. Si vous jouez une note de jazz en plein milieu d'un opéra, vous cassez tout.


Bernard : « Vous êtes incompétent ! Je vais faire fermer cet endroit ! »Moi : « (Lentement, avec un air de fausse surprise) Oh ! Attendez, vous avez un bouton sur votre téléphone pour "Faire Fermer l'Endroit" ? J'ignorais que cette option existait. Je pourrais en avoir besoin plus tard, vous m'expliquerez ! » (Je souris légèrement, sans sarcasme).

Ce petit décalage est une micro-agression neurologique pour son cerveau en mode "combat". Il doit s'arrêter un quart de seconde pour traiter la blague, et cette pause... c'est ma victoire.


2. L'Écoute Active et la Reformulation (Le Bâton de Joute)


C'est là que je fais mon show de mentalisme. Écouter, ce n'est pas attendre que l'autre se taise pour placer votre réplique cinglante. C'est lui renvoyer le sentiment qu'il vous a transmis, sans le juger.


Moi : « Je comprends parfaitement. Quarante-cinq minutes, c'est extrêmement frustrant. Et je vois bien à quel point vous êtes énervé, et vous avez raison de l'être. »


Analyse du mouvement :

  • J'ai utilisé le mot "frustrant" : je nomme son émotion. C'est l'équivalent verbal d'une main qui se lève pour dire « stop, je t'ai vu ».

  • J'ai validé son droit d'être énervé (sans valider l'objet de sa colère, ni ses menaces). Je me positionne comme un allié de son sentiment, pas de son comportement.


À ce stade, 80% des agressions verbales tombent d'un cran. Le cerveau de Bernard s'est dit : « Ah, on m'a enfin écouté, je peux relâcher la pression. » Le corps se décrispe légèrement, la respiration ralentit. Mon job d'instructeur en gestion de conflit est fait pour le moment.


3. Le Langage Non-Verbal (La Carte cachée)


Même si je suis 4ème Dan en self-défense et que j'ai brisé des planches et des ego, je ne vais jamais le montrer.


  • Posture : Légèrement inclinée, comme si je l'invitais à parler. Je ne suis pas rigide, cela montre que je ne suis pas un danger.

  • Les Paumes : Je garde mes paumes légèrement visibles. C'est le signal universel : « Regarde, je n'ai pas d'arme, je ne suis pas menaçant. » C'est une technique que j'ai perfectionnée pour les négociations tendues.


Je gère l'espace, je décrypte ses micro-expressions, et je me prépare à la suite. Si sa colère continue, je dois passer à la phase tactique.


Acte III : Le mur (Quand l'escalade menace)


Malgré l'humour et l'écoute, si Bernard monte encore d'un ton et commence à devenir personnel (injures, menaces directes), ma casquette de professionnel reprend le dessus. C'est le moment d'ériger la distanciation verbale.


1. Le "Je" de l'Expert (L'Ancrage)


J'utilise la méthode du « JE », mais de manière ferme et respectueuse.


Moi : « Je comprends votre frustration, vraiment. Mais je ne tolérerai pas d'être insulté. Je suis prêt à trouver une solution à votre attente de quarante-cinq minutes. Je ne suis pas prêt à continuer cette conversation si vous m'appelez "incompétent". »


J'ai posé ma limite avec une clarté chirurgicale, sans crier, et j'ai remis la balle dans son camp. S'il franchit cette ligne, il choisit consciemment l'agression.


2. L'Option de Sortie (Le Dénouement Imparfait)


Un bon formateur en self-défense doit toujours offrir une porte de sortie à l'agresseur pour qu'il puisse sauver la face, même s'il ne le mérite pas.


Moi : « Voulez-vous qu'on reprenne cette discussion à tête reposée pour trouver une solution, ou préférez-vous vous calmer quelques minutes avant de revenir ? Le choix vous appartient. »


Je lui offre le contrôle, ce qu'il cherchait depuis le début. Il peut choisir d'arrêter la confrontation tout en gardant une dignité.


La Victoire Silencieuse du Maître


Mon plus grand succès en self-défense n'est jamais d'avoir eu raison, ni d'avoir donné un coup. C'est d'avoir évité l'affrontement, d'avoir décodé l'intention, et d'avoir utilisé les mots comme des outils de désescalade, laissant mon adversaire repartir en se disant : « Bon, ce type est bizarre, mais il m'a écouté. »


C'est ça, la synergie que j'enseigne, celle que j'ai vécue des centaines de fois. C'est le Tatouage de la Maîtrise de Soi dont je parle souvent. Chaque conflit évité, c'est une ligne de plus gravée par l'expérience sur votre peau, plus forte et plus durable que l'encre. La vraie force, cher lecteur, ce n'est pas la technique martiale que l'on sort en dernier recours, mais la technique de communication que l'on utilise en premier.


Ce que Bernardo et moi vous livrons dans "La synergie entre communication et self-défense", ce n'est pas seulement un manuel ; c'est une philosophie pour votre Buyer Persona, l'homme et la femme qui veulent être des professionnels sereins, des parents confiants, des citoyens capables de décrypter les tensions et de les désamorcer avec l'élégance d'un coup de poignet de magicien.


Ne soyez plus une cible. Soyez un lecteur dans la tête de votre interlocuteur. C'est le meilleur art martial du monde.


Francis


P.S.

Prochaines étapes : J'aimerais beaucoup que vous me disiez quel est l'élément le plus difficile pour vous lorsque vous êtes confronté à un conflit verbal. La peur ? Le manque de mots ? L'escalade rapide ? Je pourrai préparer un article futur sur ce point précis.

 
 
 

1 commentaire

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Alexandre
03 nov.
Noté 5 étoiles sur 5.

Salut Francis, pour moi la peur et le manque de mot je dirai

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